Le Corps collectif

Pour toute demande de programmation, merci de contacter lecorpscollectif@gmail.com

 

Le Corps collectif : Margaux Amoros, Isabelle Chemin, Stéphanie Dufour, Véronique Dréau, Christophe Gaussent, Gaël Giraud, Lucas Hérault, David di Paolo, Damien dos Santos, David Sire, Nadia Vadori-Gauthier. 

Chorégraphe : Nadia Vadori-Gauthier.

Le Crépuscule des babydolls, Le Point Ephémère, Paris, 2017 © Gilles Ramant
Le Crépuscule des babydolls, Le Point Ephémère, Paris, 2017 © Gilles Ramant

Le Corps collectif se compose de 12 performeurs-danseurs réunis depuis 2009 à l’initiative de Nadia Vadori-Gauthier, chorégraphe, docteure en esthétique de l’Université Paris-8 et praticienne somatique. Ses processus de recherche-création questionnent les frontières entre l'art et la vie, le visible et l'invisible, le mouvant et la forme en relation aux publics et aux environnements naturels et urbains. Aujourd’hui, nos performances et pièces se situent dans une perspective éthique et écologique qui place la relation et la résonance au cœur de nos danses. Ils impliquent un travail avec la sensation, l’émotion et l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire-énergétique qui nous engagent à investir des états de perception élargie.

 

Recherche-création

La création et les processus d’écriture de la chorégraphe sont en dialogue avec une recherche expérimentale qui passe par une dimension collective élargie (humains, inter-règnes, environnements, Terre) qui inclut également les processus singuliers de chacun et le partage des expériences. Au fil du temps, Nadia Vadori-Gauthier a élaboré une technique de danse qu’elle nomme Corps sismographe®. Cette pratique, qui continue de se développer, propose des outils de sensation, de relation, d’expression et de mise en forme. Après plus de dix années d’expérience ensemble, les membres du Corps collectif maîtrisant ces outils, le travail se nourrit de ce terreau commun qui constitue un langage.

 

Des productions artistiques ouvertes

Les pièces du Corps collectif oscillent entre spectacles, performances et rituels pour la Terre. Elles proposent des milieux vibratoires au sein desquels les spectateurs sont accueillis comme témoins et partenaires : Réel Machine, Le Crépuscule des Babydolls, That's All Right Mama, La Meute.

 

Horizon éthique, social et politique

L’horizon éthique des recherches de Nadia Vadori-Gauthier est de produire un art qui puisse offrir à l’expérience collective les fruits d’investigations sensibles : habiter le monde, au travers de l’expérience collective de l’art. En activant de nouveaux modes d’expression et de relation, le Corps collectif œuvre comme un processus d’individuation collective. Il s’attache à produire un art qui reste connecté à la vie et qui permette de tisser de nouveaux agencements entre les artistes, les spectateurs et les environnements. La question de la représentation, parce qu’elle est un des fondements de nos sociétés, est au cœur de nos  processus de recherche-création. Nadia Vadori-Gauthier invite à un déplacement des pratiques sociales et politiques dominantes pour investir de nouvelles façons d’envisager le rapport aux autres, ce qui fait des performances du Corps collectif des propositions micro-politiques pour que coule une nouvelle douceur entre les corps et les catégories.

 

Ressources somatiques 

La recherche se nourrit également d’autres pratiques corporelles, méditatives et somatiques (yoga, Body-Mind Centering®, Mouvement authentique) qui nous permettent de développer une fluidité des corps et une dimension de résonance vibratoire avec l’environnement. Le corps n’est pas vécu comme une forme (organisme) mais comme un processus, un flux (soma). C’est un corps poétique ouvert, poreux, toujours en devenir, qui accueille les différences.

 

Ressources théoriques

À ces pratiques, se couple celle d'une philosophie vécue en acte, engageant des concepts dans le processus créatif, le mouvement et la danse selon les processus de recherche-création de Nadia Vadori-Gauthier. Les expérimentations se font en relation à certains concepts philosophiques (Bergson, Deleuze, Spinoza, Nietzsche, Simondon), à la pensée d'artistes et d’auteurs (Antonin Artaud, Lygia Clark, Gutaï, Anna Halprin, Anna Mendieta, Kiki Smith, Starhawk… ). En lien à Artaud, nous nous engageons dans la tentative de nous «faire un corps» sans organes et de « créer la réalité » en l’additionnant d'une part indéfinie de réel vibratoire. Nous investissons des modalités de regards qui tentent d'ouvrir les corps et les espaces les libérant d'images fixes ou d'identités trop définies. Il s'agit non seulement de voir avec les yeux, la peau, les liquides, les os, mais aussi d'épouser le vide au cœur des choses et de tenter de voir avec « les yeux du vide » afin que les IMAGES se transmutent continuellement en leur anagramme : MAGIES.

 

Des hommes et de femmes

Le Corps collectif est actuellement composé de six hommes et cinq femmes. Nous sommes particulièrement attachés à cet aspect paritaire car il nous semble important aujourd’hui de produire des propositions artistiques portées par des hommes et femmes ensemble, sans nous attacher aux déterminations du genre.

 

Nous nous tenons poreux, incertains, joyeux, sur le seuil des transductions,
oscillant entre le mouvement et l’image, entre un corps et un autre, entre visible et invisible.
Nous habitons l’interface mouvante entre humain, végétal, minéral et animal,
culture et nature, lointain et proche...
Nous sommes traversés et nous traversons.
Et nos corps sont réels.

Réel Machine, Espace Deschamps-Makeïeff, Paris, 2015 © Dominique Sécher
Réel Machine, Espace Deschamps-Makeïeff, Paris, 2015 © Dominique Sécher